Suite à notre précédent article, nous allons vous présenter les mesures concrètes à mettre en place pour promouvoir une agriculture durable et responsable. Ses actions permettront de répondre aux enjeux environnementaux actuels tout en garantissant une production agricole de qualité.
Adaptation, le maître mot de tous les agriculteurs
Face aux défis posés par les changements climatiques, les agriculteurs doivent s’adapter pour maintenir leur activité tout en répondant aux besoins alimentaires de la population. Les mesures prises pour faire face aux changements climatiques dans l’agriculture sont multiples. Nous allons examiner les différentes actions concrètes qui ont été mises en place, ainsi que celles qui pourraient constituer une piste importante pour une pratique responsable en agriculture, tout en répondant aux exigences de la triple performance : sociale, économique et environnementale.
Tout d’abord, il est important de souligner que la France est très engagée dans la lutte pour la protection de l’environnement. Selon une étude comparative de l’indice de durabilité alimentaire (FSI pour Food Sustainability Index): « C’est en matière de durabilité des pratiques agricoles que la France progresse le plus cette année. »
La France a réalisé cette année les progrès les plus significatifs en matière de durabilité des pratiques agricoles.
En effet, la France mène différentes actions en faveur de l’agro-écologie sur son territoire, notamment la préservation de la biodiversité, la diversification des cultures et la lutte contre l’artificialisation des sols. Tous ces efforts, tant sur le plan agricole que de la gestion de la consommation, témoignent de l’engagement de la France dans la recherche de solutions capables de révolutionner la manière de cultiver, de consommer et de répondre aux enjeux du siècle.
Parmi les projets notables, on peut citer le Projet EXPLORER, créé en collaboration avec INRAE, Météo-France et Synergîle, qui vise à proposer une approche intégrée de l’agriculture répondant au triple enjeu de sécurité alimentaire, d’adaptation des systèmes pour renforcer leur résilience et d’atténuation du changement climatique.
Un autre projet notable est Innov’Action, un événement annuel organisé par les Chambres d’agriculture pour découvrir les innovations agriculteurs en matière de triple performance. En Occitanie, par exemple, certains agriculteurs et éleveurs partagent leurs méthodes, comme l’exploitation du méthane, une ressource émise naturellement et responsable d’une grande partie de la pollution. Ils valorisent les effluents issus de l’élevage pour diversifier l’activité agricole et sécuriser les revenus en revendant le gaz transformé en électricité.
Les agriculteurs peuvent également faire de l’optimisation : en optimisant leurs apports en azote sur leurs cultures pour permettre une meilleure gestion des ressources, avec un impact économique important.
Enfin, dans l’Hérault, un viticulteur expérimente l’enherbement ou les couverts végétaux, une pratique qui permet de protéger les sols de l’érosion et des effets délétères d’une exposition directe à la pluie, au gel et aux UV solaires. Cette pratique est une alternative au désherbage chimique et au travail du sol, et peut permettre une meilleure fertilité, infiltration de l’eau et portance pour les tracteurs.
Ces exemples montrent qu’une meilleure connaissance des pratiques et de leurs détournements (apports, consommations et déchets, etc.) peut avoir des retombées économiques importantes, grâce à la revente ou la transformation de déchets ou à l’optimisation des ressources.
Et si c’était mieux avant ?
Depuis le 20ème siècle, de nouvelles méthodes de culture et de production ont été inventées, mais cela a souvent conduit à l’abandon de méthodes ancestrales qui ont pourtant fait leurs preuves. De plus, certaines variétés de plantes résistantes aux maladies et aux conditions climatiques extrêmes, originaires de régions naturellement chaudes, pourraient être utilisées par les agriculteurs pour s’adapter au changement climatique.
Revenir aux bases peut être aussi synonyme de principe élémentaire. Si nous prenons le cas de Sandra et Mathieu Alazard, qui, dans le cadre d’Innov’action 2022, présentent des moyens de lutte contre les plantes envahissantes, en utilisant des principes élémentaires connus et reconnus depuis des siècles :
Comme ils le disent ; « Ils sont au nombre de 5 : Mettre en place une rotation adaptée (notamment alterner cultures d’hiver et d’été…), bien gérer ses prairies (faire des pâturages précoces pour que les animaux consomment les jeunes plants et limitent leur développement; éviter les coupes ou pâturages trop ras pour que les plantes fourragères aient suffisamment de ressources pour repousser vite…), limiter la dissémination des graines (faucher les prairies (…) exporter les hampes florales hors de la parcelle et les bruler. Ne pas jeter sur le tas de fumier !), contrôler les levées(désherber mécaniquement -herse étrille, houe rotative, bineuse) et détruire les souches (déchaumer en interculture, en conditions sèches de préférence (…) arracher manuellement de préférence, avec une fourche à rumex au printemps pour le rumex crépu, de janvier à mars pour le rumex à feuilles obtuses (…) labourer pour affaiblir les vieilles souches).
Ces principes étaient déjà utilisés il y a un ou deux siècles, mais nous sommes en train de revenir petit à petit à des techniques et principes élémentaires en cohérence avec la capacité de la terre.
En somme, il est important de redécouvrir des pratiques anciennes et de la technologie/innovation pour s’adapter au changement climatique. Les villes et régions qui ont su s’adapter à des températures similaires peuvent nous inspirer, et les principes élémentaires de lutte contre les plantes envahissantes peuvent être efficaces pour préserver la santé de nos sols.
Retour vers le futur !
Les innovations technologiques sont également un moyen de faire face aux changements climatiques dans l’agriculture. L’utilisation des drones et des capteurs permettent de surveiller les cultures et de détecter les maladies plus rapidement, tandis que les robots peuvent aider à la récolte. Les technologies de l’Internet des objets (IoT) permettent également de collecter des données sur les cultures et les sols, ce qui peut aider les agriculteurs à prendre des décisions plus éclairées. Toutefois, il est important de souligner que ces technologies ne sont pas suffisantes pour faire face au réchauffement climatique et limiter les migrations de cultures.
Ils peuvent également adopter des techniques agricoles innovantes, telles que l’agriculture de conservation, qui permet de réduire l’érosion des sols et d’améliorer leur fertilité, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Enfin, les agriculteurs peuvent développer des pratiques plus durables, en utilisant des méthodes de production respectueuses de l’environnement et en favorisant la biodiversité.
Les agriculteurs peuvent également adopter des techniques agricoles novatrices, telles que l’agriculture de conservation, qui contribue à réduire l’érosion des sols et à améliorer leur fertilité, tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre. En outre, les agriculteurs peuvent mettre en œuvre des pratiques plus durables en utilisant des méthodes de production respectueuses de l’environnement et en favorisant la biodiversité.
En somme, les innovations technologiques, incluent entre autre : les drones utilitaires et les jumeaux numériques, qui permettra d’adopter une agriculture d’ultra-précision. Cela englobe l’optimisation de l’apport hydrique, l’amélioration du rendement des récoltes, et bien d’autres aspects. Bien que le bon sens paysan demeure essentiel, l’exploitation des données permettra de personnaliser davantage les pratiques agricoles.
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La team oGoXe
Conclusion :
En France, diverses pratiques agricoles durables ont été élaborées pour s’adapter aux défis posés par le changement climatique. Cependant, il est essentiel d’évaluer si un mode de culture plus respectueux de l’environnement et de la terre permettra de subvenir aux besoins alimentaires de la population française tout en respectant les objectifs environnementaux et économiques. De plus, il est pertinent d’examiner comment les entreprises et la société peuvent contribuer à ce changement.