Début septembre, le pays a connu une série de crues historiques qui ont fait des dizaines de morts et conduit au déplacement de centaines de milliers de personnes. Une illustration de la nécessité de l’action climatique.
Un phénomène annuel, mais un record atteint
Chaque année, ce sont des pluies diluviennes qui s’abattent sur le Soudan durant plusieurs mois (de juin à octobre). Comme chaque épisode, elles ont fait sortir le Nil de son lit dans plusieurs régions du pays. Mais cette fois-ci, le niveau du fleuve a atteint un record historique : 17,67 mètres. C’est le plus haut jamais enregistré depuis un siècle. Parmi les Etats les plus touchés par ces inondations, on peut citer les suivants : Darfour-Nord, Darfour-Ouest, Khartoum, Nil Bleu et Sannar. Ce sont d’importantes conséquences qui s’en suivent pour un pays qui est déjà victime d’une lourde crise sanitaire et alimentaire.
Des conséquences humaines, matérielles et économiques lourdes
Selon le dernier rapport de la défense civile, le bilan humain s’élève à 124 morts et 54 blessés. On estime à 800 000 le nombre de personnes touchées par les inondations et qui n’ont pas eux d’autre choix que de déplacer suite à ces catastrophes. Au niveau matériel, c’est plus de 37 000 maisons, des terres agricoles et 150 bâtiments publics qui ont été détruits. Des routes et pistes d’atterrissage sont elles aussi détruites ou endommagées rendant difficiles les interventions des associations humanitaires. Selon l’ONU (Organisation des Nations Unies), 35 millions d’euros seront nécessaires pour venir en aide aux victimes.
Un épisode qui démontre l’urgence de l’action climatique
Ce phénomène met en lumière une nouvelle fois l’urgence qu’il y a d’agir face au réchauffement climatique. Cette région qui fait partie de celles qui émettent le moins d’émissions et qui sont pauvres en ressources, ne devrait pas avoir à supporter le poids de l’augmentation des températures et de la montée des eaux. Selon l’OCHA*, les crues sont aussi un moyen d’accroître la propagation de graves maladies et entravent la lutte contre la COVID-19. Elles menacent également l’histoire et la culture du pays, puisque le site antique de Bajrawiya était menacé suite à ces importantes crues. Si le pays, les villes et villages avaient été dotés des outils, technologies, compétences et de l’accompagnement nécessaire les conséquences auraient été beaucoup moins importantes. Tout au long de cet épisode, on aurait pu prévoir, informer et agir dans l’optique de limiter les pertes humaines, matérielles et économiques et ainsi, préserver le patrimoine saoudien et la santé de la population. Les populations faisant face à la pandémie sont les mêmes qui font face aux impacts et conséquences du réchauffement climatique.
Le Nil a depuis entamé sa décrue et le Soudan a décrété un Etat d’urgence de trois mois. Ce dernier réclame également une aide internationale et les populations convergent vers des camps montés en urgence pour faire face à ces inondations meurtrières.
*Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires est un département du Secrétariat de l’ONU
Sources : Figaro, TV5Monde, Franceinfo, 20minutes et RFI.
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